1944 Naissance à Malicorne, France
1969 Diplôme d'Ingénieur des Travaux Publics
1972 Atelier de gravure Louis Calevaert-Brun, Paris
1974 Atelier Sauve qui Peut, Paris
1982 S'installe à New York
1992 Revient à Paris

Principales expositions

1979 Le Mandragore, Saint Paul de Vence, France
1979 Sala Mendoza, Caracas, Venezuela
1979 Musée d'Art Moderne, Bogota, Colombie
1980 Centro de Bellas Artes, Maracaibo, Venezuela
1981 Galerie Garcès Velasquez, Bogota, Colombie
1982 Musée de la Tertulia, Cali, Colombie
1982 Galerie la Hune, Paris
1983 Centro de Arte Actual, Pereira, Colombie
1983 L'Autre Musée, Bruxelles
1983 Galerie des Bastions, Genève
1984 Galerie Cayman, New York
1985 Musée Omar Rayo, Roldanillo, Colombie
1986 Mari Gallery of Westchester, New York
1986 Galerie Quintero, Barranquilla, Colombie
1986 Musée des Beaux Arts, Caracas, Venezuela
1988 Venezuelan Art Gallery, New York
1988 Galerie Art et Communiquer, Paris
1988 Galerie de la Cathédrale, Fribourg, Suisse
1989 Brownstone Gallery, New York
1989 Galerie Ruta Correa, Fribourg, Allemagne
1990 Musée Soto, Ciudad Bolivar, Venezuela
1990 Galerie Clave, Caracas, Venezuela
1991 Galerie Namy-Caulier, Paris
1991 Galerie Wendelin Kapelle, Marbach, Allemagne
1991 Galerie Flak, Paris
1991 Dannenberg Gallery, New York
1992 Galerie Der Brucke, Art Miami
1992 Galerie Namy-Caulier, Paris
1992 Galerie Mikimoto, Tokyo
1992 Galerie Der Brucke, Buenos-Aires
1992 Galerie Capazza, Paris
1993 Galerie Entre-Temps, La Roche sur Yon
1993 Galerie l'Estampe, Strasbourg
1993 Galerie Namy-Caulier, Paris
1993 Galerie Mikimoto, Tokyo
1994 Galerie Flak, Paris
1994 Galerie Capazza, Nancay
1994 Galerie BMB, Amsterdam
1995 Galerie Athena, Courtrai, Belgique
1995 Galerie Namy-Caulier, Paris
1996 Galerie BMB, Amsterdam
1996 Galerie Kunstart, Francfort, Allemagne
1996 Galerie Van Straaten, Chicago
1996 Galerie Asumaro, Tokyo
Musées et collections

Victoria and Albert Museum, Londres
Bibliothèque Nationale, Paris
MOMA, New York
Lowe Museum, Coral Gables, Floride
Oklahoma Art Center, USA
Academy of the Arts, Easton Maryland, USA
Art Museum of south Texas, Corpus Christi, USA
Norrkopings Museum, Suède

L'art de cette ultime décennie, depuis la rupture des années 80, met en exergue un glissement vers le primitivisme, la sensation brute, le retour aux origines, le recours à l'amalgame, le souci de marquer un territoire spécifique. Par conséquent, à une peinture appuyée sur des compétences techniques, élaborées et codifiées, s'oppose désormais, chez une large frange d'artistes une création libérée des carcans de la tradition, parfois frondeuse et iconoclaste.
La démarche d'Alexis Gorodine relève, à bien des égards, de cet esprit d'aventure, de cet éclatement spontané de la surface qui disperse les éléments dans un éparpillement contrôlé, en affirmant les poussées de son être profond. Cette syntaxe discontinue, essaimée de fragments d'objets, de configurations humaines ou animales sommairement esquissées, de collages, de végétaux, et dans un registre tridimentionnel, de reliquaires à vocation écologique, repose la plupart du temps sur des supports ponctués de signes épars, de biffures et de taches. Totémiques ou horizontales, ces images en gestation, agencées dans une apparente effervescence, s'organisent pourtant dans une suite de flux régulateurs.
A cheval sur plusieurs cultures, Alexis Gorodine conjugue naturellement, sans maniérisme ni inclination narrative, les avancées plutôt rationalistes de l'esthétique européenne et les émergences indigénistes de la culture latino-américaine, à travers une symbologie secrète à la pente tellurienne, où les tables du réel se confondent avec celles du subconscient, en liant simultanément une perception picturale très contemporaine, aux traces d'une vie antérieure. Mémoire et présent associés dans les étapes successives de son processus composent alors un cumul de motifs allégoriques, de matériaux pluriels et d'échappés émotionnelles aux marges de la figuration et de l'abstraction.
Un graphisme souple exempt de mollesse, un abandon de la main retenu, une distribution nuancée des valeurs antagonistes, soutenus par une gamme de coloris à l'acrylique, aux résonances discrètes, déterminent ici des espaces de synthèse dont l'expressivité crispée laisse filtrer les atours affectifs d'un itinéraire autobiographique malgré une vision quelquefois d'ordre conceptuelle.
Mais quels que soient le médium et les thèmes choisis, il faut aborder ces oeuvres comme un tout, où forme, fond couleur, matière, objet, sont gouvernés par la même intensité. Arrivé aujourd'hui à la maturité, la trajectoire parfaitement maîtrisée d'Alexis Gorodine ne s'est pas construite sur les bonheurs du hasard, mais sur la cohérence d'une pensée intérieure ouverte sur le monde. ...

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